Tante Berthe (Siluvan, Trame)

A trame:
Les deux marins semblaient assurer le mieux possible la chaloupe de façon à
transborder les caisses en toute sécurité. En observant de plus prêt tu
constate que chacun d'entre eux maintient une des cordes. Elles mêmes assurées
à la traverse de la "Tante Berthe". En bref tirer sur la corde ne
servirait à rien.

Ceci dit, Trame peut en effet dénouer ou même trancher l'un après l'autre les
nœuds situés au niveau de la chaloupe.
Le temps de jauger de la situation, d’opérer sa manœuvre d’approche tout en faisant
attention à ne pas se faire écraser entre les deux coques il semblerait que les
événements évoluent sur la Tante Berthe.

Trame prend alors conscience de la violence avec laquelle la
lourde chaloupe est brassée, en aucun cas il n'aura la force de guidée celle ci
à travers la mer démontée sans ramer. La renverser en profitant de la bonne
vague est une solution envisageable.

A Siluvan:
Quelques secondes l'équipage reste suspendu à tes lèvres...Les réactions sont
diverses et variées.
"Aux chaloupes!! Le capitaine est mort, sauve qui peut"
"Ouuuuué!! On fait comme elle à dit"
"A mort!! Tuez là..."
"On continue bande de demeurés!! Descendez moi ces p.... de caisses de
M...."

L'équipage comprenant encore une vingtaine d'hommes, les marins se
répartissent pour l'instant en quatre groupes.

Le chaos le plus total règne à bord. Le marins ayant prient ton parti
s'avancent, armes à la main face au groupe qui semble vouloir venger la mort du
"Teach". Les regards haineux, la bave aux lèvres. Les haches d’abordage
se lèvent vers le ciel alors que les quelques officiers et arquebusiers
restants sortent les armes à feu.



Cinq hommes continuent, tant que faire ce peux, à s'occuper des caisses alors
que les cinq derniers s'avancent vers les petites chaloupes.

*La moitié de l'équipage n'est pas complètement fou.*

La jeune femme sourit d'un air mauvais aux cinq qui veulent venger l'homme en rouge.

"Vous êtes sûrs de vous?
Allez faire la chaine avant que je m'énerve. Je compte jusqu'à trois... un... deux... trois!"

Si à trois ils n'ont pas commencé à obéir la jeune femme leur règlera promptement leur compte en s'aidant de sa toute récente garde pour ne pas avoir à trop s'inquiéter d'être encerclée.
Toujours avec sa garde elle ira rallier d'abord ceux qui veulent fuir puis ceux chargeant la chaloupe.
Cela ne devrait pas prendre plus d'une minute, ensuite tout ce petit monde s'occupera de faire la chaîne pour sauver le Tante Berthe.

A Trame:
Alors que tu détaches la première corde l'homme qui la tenait semble avoir disparu
de ton champ de vision. A la deuxième par contre le marin se penche par dessus
bord...et hurle à l'équipage.

"Hé qu'est ce qui's’passe?...Ola, non d’un poulpe ! La chaloupe prend
l' large, Y’a plus personne dedans !"

Vous entendez une déflagration.

A Siluvan:
Les marins sont face à face...prêts à en découdre quand la déflagration retentie.
Le quartier maitre « La mouche »se place à tes côtés. De petite
taille, le regard vif et cruel!



"Allons les gars elle a raison la p'tite dame, c'est foutu...reste à
sauver not' peau et la tante Berthe! Eteignez moi ce feu avant qu'on explose
tous!"

Les plus âgés semblent naturellement avoir pris ton parti, le petit groupe qui
s'apprêtait à prendre le large stop la manœuvre, d'autres posent les caisses et
comme tout bon équipage une chaine efficace commence à prendre forme sous les
ordres de « La Mouche ».

La jeune femme hocha la tête d'un air satisfait. Elle prit le temps de ligoter l'homme en rouge avant de se mêler à la chaîne, mais depuis un point où elle pouvait surveiller l'homme en rouge.

*Lui il va avoir un joli morceau à cracher.*

A Trame:
La chaloupe dérive effectivement, la hauteur des vagues te permet de te
dissimuler facilement aux yeux des marins de la "Tante Berthe", quelques
minutes plus tard, courant faisant, tu monte à bord.
Les caisses quoique parfaitement hermétiques sont tout à fait à ta portée.
D’un simple geste précis et appuyé tu fait sauter un petit cadenas.

Dans la caisse: Des boites...des boites remplies de balles...

Face à toi à une centaine de mètres, tu remarque ce qui doit être un feu de camps situé sur la plage du mont Kolvir.

A Siluvan:
L'équipage travail en bon ordre et la pluie aidant vous parvenez à éteindre l'incendie. Les marins semblent presque joyeux de travailler avec toi et la mouche est un homme respecté.

L'un d'eux pris par l'engouement risque une main aux fesses...plutôt moche et édenté il te lâche un sourire fétide et amicale.

* Des balles ? En quoi cela est-il si exceptionnel ? Il y en a plein Ombre...

Je sors l'atout de Sejuna et m'y concentre. Une fois connecté, j'y jette toutes les boîtes avant de reprendre forme humaine et de m'y rendre moi aussi. Crevé, je laisse tout en vrac dans la pièce de l'hôtel et, après avoir expliqué succintement les derniers événements à Long-Poil, je vais m'écrouler dans le lit.

* J'ai six heures de repos pour une heure sur place. Cela devrait leur laisser le temps de contenir l'incendie et de rejoindre le port. Un petit croquis de ma cabine et je pourrai prendre pied moi aussi sur Ambre. Mais voyons déjà le repos...

La jeune femme ôta gentiment mais fermement la main baladeuse de là où elle n'avait pas à se balader. Comme l'équipage semblait s'être trouvé un nouveau capitaine elle s'adressa à lui:
"Les marins vous respectent, je pense que vous ferez un bon capitaine. Savez-vous ce qui s'est tramé ici?"

La jeune femme continuait à surveiller l'homme en rouge, il n'était pas question qu'il lui fasse faux-bond maintenant!

La Mouche:
"Oulà ma bonne dame, moi capitaine?? C'est que le navigateur c'était Montoya, le
second est mort et « The Teach » est hors course...
d'ailleurs si j'étais vous je le passerais par dessus bord sans attendre! C'est une brute
sanguinaire vous savez...Ceci dit il est le seul à bord capable da naviguer en
haute mer avec un tel navire."

Ce que sait la mouche:
Nous étions un équipage pirate naviguant dans les mers des Karaîbhes, le
capitaine Teach est arrivé un jour accompagné d'un sorcier vaudou, il nous promit
à tous gloire et fortune. Un pacte fut scellé ! Par le sang !

Une grande cérémonie s’en suivit. Depuis ce jour nul navire, nul soldat, n’a eu le dessus sur notre équipage. Nous avons traversés plusieurs mondes et de nombreuses contrées, guidés par "the Teach" et le "Baron Samedi".

Récemment, nous sommes arrivés à Kashfa quelque jours après que "the Teach" n'ai vidé ses pistolet sur le "Baron" pour une histoire de place à table...Une cargaison de caisses nous attendaient dans un entrepôt. Nous avons fait chanter un armateur, pris son navire et embarquer pour Ambre, nous devions débarquer les caisses là !...
Il pointe du doigt la plage et le feu de camp.

L'incendie totalement maitrisé les marins se regroupent sur le pont alors que Siluvan discute avec "la Mouche". Le "Teach" est à vos pieds toujours dans le coma. Un bleu impressionnant marque sa tempe.

"Chasse partie, Chasse partie, Chasse partie" hurlent les marins
la mouche te glisse à l'oreille: « Une coutume pirate ou chacun à le droit de s'exprimer et nulle sanction ne peut frapper un marin. Ne faisant pas partie de l'équipage vous ne pouvez y participer...à moins qu’ils ne vous nomment capitaine...euh vous savez naviguer? »

A Trame:
Le repos tiens toutes ses promesses. Un « sonadrim » surplombe chaque lit émettant une petite onde discrète qui plonge le sujet dans un sommeil réparateur et reposant.
Ce dispositif ultra moderne permet également de couvrir les fréquents décollages de fusées qui résonnent dans les murs et les baies vitrées de l’hôtel.

Lénée et Rémi s’amusent dans la piscine nocturne auto-portée, ils grandissent vite...le voyage forme la jeunesse, parait-il.

Long poil reste à tes côtés, sans doute heureux de te revoir.

"Je crains de ne guère pouvoir vous aider. Ceci dit la côte est proche, en la suivant vous devriez pouvoir rejoindre l'un ou l'autre port.
Et pendant que vous vous réorganisez je vais m'occuper de Teach."

La jeune femme réveilla Teach au moyen d'une baffe ou deux, si nécessaire d'un seau d'eau. Là elle l'interrogea pour comprendre ce qu'il faisait ici. Elle souhaitait également savoir combien de personnes devaient attendre et qui elles étaient.

A Trame:
La jeune Lénée (12ans) semble prise de cours par ta question, bercée par une
aventure qui la dépasse totalement, un gentil chevalier servant à ses
côtés...Cette nouvelle technologie ne semble pas l'affecter une seconde.

"Euh..Oui, papa à une bicoque dans le quartier marchand...pourquoi? Ça va
sur le bateau?"

Rémi (13 ans) est quand à lui en pleine forme suite au traitement du docteur
Jackson, il sifflote un air médiéval en regardant une fusée lunaire décoller du pas de tir.

A Siluvan:
"Crack"
Le crâne du Teach explose en giclant sur tes vêtements blancs. Le tir vient du
ciel, la vigie est en haut du grand mât central, un mousquet à la main. A cette
distance et avec cette mer démonter le tir était quasiment impossible pour un
homme "normal". La vigie reste figée une seconde et lâche son arme qui
viens s'écraser 10 mètres plus bas... elle commence à enjamber la bordure en bois…

*Bordel, c'est plus un bateau, c'est un charnier maintenant.*

La jeune femme attendit de vois quelle serait la réaction de la Mouche. Si du moins la Chasse partie n'accaparait pas trop les membres d'équipage. Elle ne quitta pas des yeux l'homme enjambant la vigie.

*Juste éviter de prendre un mauvais coup... après tout ce n'est pas mon affaire tout ça.*

L'équipage tout entier à la tête dans les étoiles. Telle une marionnette La vigie finit d'enjamber le bastingage pour venir s'écraser sur le pont de la "Tante Berthe"

Les marins présents se tournent vers toi semblant chercher une réponse à ce saut de la mort.

"Le pacte à été violé" hurle un vieux pirate alcoolique

"Le mauvais œil" renchérit un autre tout aussi alcoolique

"la mouche" hoche la tête d'un air dépité. Déplaçant son regard de l'équipage, au Teach, à la vigie puis, lui aussi interpelle Siluvan du regard en y cherchant une réponse...

La chasse partie reprend son cours, les marins délibérants du sort du navire et de leur avenir...

Tante Berthe:

L'équipage est attroupé sur le pont central devant la porte de la cabine du capitaine, la porte ouverte donne sur l'assemblée des officiers du bord. Les marins semblent converser levant la main les uns après les autres.

Le navire continue à être dangereusement balloté par la tempête.
Les cadavres ensanglantés de Boris D'Uberwald et du "Teach" roulent sur le pont principal, bercés au rythme chaotique donné par l'océan.
Arcbouté et brisé le corps d'un marin reste accroché à une série de cordages enroulés au pied du mat central.
Un bout de la cervelle du Teach s'échappe négligemment dans l'océan.

La chaloupe n'est plus visible et la jeune femme "pensive" observe la scène d'un air détaché et distant.

Une chaine d'éclair impressionnante vient à éclater à cette même seconde révélant
un décor tumultueux. Une couleur bleue électrique recouvre le Mont Kolvir alors
que les plus hautes tours de la citée d'Ambre prennent l'allure d'un négatif
photographique.

*Rien de tout cela n'a de sens. Ils ne savent pas diriger un navire mais ils tiennent quand même conseil. Je ferai mieux de me casser d'ici ce sera plus simple.*

Comme un coin de page que l'on tourne les nuages se déchirèrent et les tours d'une cité apparurent dans le lointain.

*Une ville? Mais peuplée de quoi? Serait-ce cette Ambre que me vantait le capitaine Montoya? Bah quand bien même c'est sans doute un repère de forbans sans foi ni loi. Leur seul atout est d'être capables de changer d'ombre. The Teach aussi savait changer d'ombre, mais il ne le fera plus jamais volontairement.*

Ce fut le moment que choisit le un-peu-plus-que-saltimbanque pour attirer son attention.

"Vous êtes revenu?", fit la jeune femme à voix assez basse pour n'être entendue que de son interlocuteur. "C'est folie de votre part, tout ce qui comptait sur ce navire est mort et même la fille de l'armateur a disparu. Quant aux marins je suppose qu'ils seront maintenant tout juste capables d'éventrer la Tante Berthe sur des brisants. Aucun vivant ne sait naviguer. Ce sont tous des pirates de toute manière, s'il venait à leur arriver quelque chose ce serait une juste rétribution de leurs actes passés."

L'équipage pirate reste accroché à son rituel ancestral consistant à faire le point sur les
responsabilités passées et à venir du navire.

Interpellant la jeune femme Trame apparait dans un recoin ou Siluvan s'était prudemment repliée afin de faire le point sur la situation.

Comme pour lui donner raison, une vague énorme vient s'abattre sur la "Tante Berthe" menaçant la sécurité du navire tout entier. Les marins secoués par ce retour à la réalité se remettent immédiatement au travail. La mouche et le maitre gabier tentent de réorganiser l’équipage, mais rapidement les marins en viennent à agir de façon désorganisée.
La "Tante Berthe" tourne sur elle même et se retrouve de flanc, l'ancre tir dangereusement sur la chaine.
Les dernières caisses qui restaient sur le pont se mettent à le traverser de bâbord à tribord, suivant le même rythme que les cadavres.

Une première dispute éclate entre deux hommes tirant le même bout. Un autre pousse
un cri de douleur après que l’une des caisses ne vienne lui casser la cheville.

« Manche en bois » l’unijambiste semble rester quelque peux à l’écart, un rictus de
haine sur le visage. Observant la débâcle se mettre en place il se tourne vers
vous levant un doigt inquisiteur dans votre direction…

La jeune femme emboîta le pas du saltimbanque. Il semblait moins fou que les autres et sa proposition semblait bien la plus logique. Comme si c'était la chose la plus naturelle qui soit elle prit une rame et adopta son rythme à celui de Trame.

Les deux héritiers d'Ambre s'échappent rapidement sur le pont central de la Tante Berthe.
Quelques un des marins vous regardent faire alors que Manche en bois interpelle deux brutes épaisses.

"Les laissez pas partir!! Tout est de leur faute!!"

Rapidement Trame parvient jusqu’à une chaloupe de 4 mètres à moitié descendue et coupe les cordes. La frêle embarcation tombe de deux trois mètres manquant de se retourner, immédiatement ballotée par les flots en furies.
Se préparant à sauter à bord Trame et Siluvan esquive une volée de haches d'abordage.
Le saut est délicat et vous demande une certaine attention.

Siluvan, plus agile, se saisit des rames et maintient l’équilibre de la chaloupe.

En quelques secondes vous êtes emportés sur la crête d’une vague de plus de 5 mètres, vous éloignant irrémédiablement de la Tante Berthe et de son équipage moribond.

Celui ci vous regarde partir, agrippé au bastingage de son navire comme si il s’agissait
d’un coffre remplis d’or.