Un mécanisme bien huilé (Eyflamme, Esmeyn, Dokauss)

en provenance de:
http://ambre.jdrforum.net/parties-en-cours-f10/meriah-meriah-pas-eyflamme-esmeyn-t90-30.htm

La situation:
Dokauss s'avance négligemment une canne dans une main des papiers dans l'autre alors que de son côté Eyflamme se déplace à pas de loup vers la porte du petit bureau.

Dokauss aperçoit un homme assis de dos, recroquevillé sur lui même cherchant manifestement à prendre le dessus sur une douleur intense, un étrange nuage violacé finit de se dissiper.

Trois corps gisent au sol une femme bâillonnée et deux hommes mortellement blessés. Ils sont à proximité de deux grands chariots bâchés.
La lumière tamisée de quelques chandelles discrètes fait danser des ombres improbables.

Dokauss et Eyflamme se retrouvent face à face.

Esmeyn parvient à prendre le dessus, oubliant la souffrance au prix d’un important effort de volonté.
Sur la table parmi les affaires traine un miroir en bon état, celui d’une femme. L’image qu’il lui renvoie n’est pas encourageante. Les brulures ne sont pas belles à voir.

(HJ: je vous laisse lire vos descriptions respectives sur vos feuilles de personnage)

Face à l'inconnu, Eyflamm pointe l'épée sur sa gorge.

- Ne bouges pas si tu tiens à la vie.

Quand il voit la canne, il dispose le katana de manière à la parer.

- Et lâches ton arme !

Que s'en soit une ou pas réellement ne l'intêresse pas, elle peut le devenir à tout moment ...

- Ca aussi ! Et mets tes mains bien en évidence ! Dit-il en désignant du menton les papiers.

Il faut avouer qu'Eyflamm est encore sur les crans.

Lorsqu'il se rend compte de la fumée violacée qui émane de sa poche, Esmeyn ne fait pas dans la demi-mesure et déchire tout simplement sa tenue, l'arrachant et la jetant à côté de lui. Il a bien entendu au préalable retiré son paquet d'atout. Il attrape une des bougies sur la table et la jette sur les restes de vêtement pour la faire bruler. La baguette en os se trouve sur le tas incandescent.

Il se retrouve donc simplement vêtu de sa combinaison protectrice d'un blanc éclatant aux reflets argentés. Une odeur de chair brulée emplit un instant l'air, et on perçoit nettement la chaleur qui émane de son corps meurtri.

Ayant réussi à maîtriser en partie sa douleur, il attrape son jeu d'atout d'une main et sa lame d'une autre. Il tranche net la table d'un mouvement sec qui dénote une froide colère.

Il ignore tout simplement le nouvel arrivant, et se dirige vers les chariots bâchés pour en inspecter le contenu, tournant toujours le dos à Eyflamme et à l'inconnu. Il ne semble pas souhaiter montrer son visage ravagé par le sortilège. S'il est amusé par la réaction paniquée d'Eyflamme, il ne le laisse en tout cas pas paraître. Cet homme n'a rien à voir avec ceux qu'ils viennent de terrasser. Ce ne serait pas logique. Du moins c'est la conviction d'Esmeyn. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il ne s'en préoccupe pas le moins du monde. S'il avait voulu les attaquer, ça serait déjà fait. S'il ne l'a pas fait immédiatement, il y a fort à parier que ses intentions ne sont pas belliqueuses. Alors à quoi bon prendre la peine de s'énerver comme le fait le fils de Flora ? Esmeyn se passe de remarque ne souhaitant pas le voir encore une fois s'emporter pour un rien. Ces jeunes...

"Aaah!" fit il pour lui même en signe de satisfaction devant tous ces éléments nouveaux. Il allait avoir droit à des réponses, cela le contentait.

"Tout doux, mon jeune ami, je ne bougerais pas" répondit il, tout en jetant un œil à la pointe de l'épée -si proche-. Puis il observa Eyflamm de la tête aux pieds et fit sur un ton calme et sûr "Je ne suis pas hostile. Sinon vous m'auriez déjà amoché. Faites confiance à votre jugement. Vous devriez plutôt vous occuper de votre partenaire..."

Tandis qu'il parlait, Dok' leva les mains à moitié, sans lâcher ni canne ni papier. Mais il les tenait de façon légère, voir maladroite, ce qui ne présageait la préparation d'une empoignade en force. Il pencha sensiblement sa tête sur le coté, vers Esmeyn: "Et vous, vous devriez arrêter d'hurler, on vous entend dans tout Ambre!" sur un ton complètement indifférent et sans la moindre compassion. Ces cris l'avaient agacé.

Puis retournant son attention à Eyflamm:
"Bon, vous n'allez pas perdre votre temps avec moi? Visiblement, vous n'êtes pas des assassins...alors soit votre timing est serré et vous devez vous bouger. Soit vous n'avez pas de timing et vous êtes à la merci des aléas. Dans les deux cas vous êtes perdants. Faites comme si je n'étais pas là et retournez à votre affaire."

Alors que les deux hommes s'observent Esmeyn se redresse et se dirige vers les chariots.

Le katana d'Eyflamme change soudainement de forme, se métamorphosant en un ouistiti bondissant et saute sur l'épaule de son maitre.

La tunique brule éclairant la pièce d'une lumière dansante.

En soulevant la première bâche Esmeyn y découvre tout un attirail de guerre. Hauberts de maille, lames dentelées, dagues courbes, armures de cuir annelées (les mêmes que celles des deux spadassins), arbalètes et carreaux. Dans le second chariot le même attirail excepté cette caisse, longue de deux mètres, faite d'un métal épais et couverte de rivets. Une rangée de 7 cadenas de la taille d'un poing scelle la caisse.

Mot1 redescend de l'épaule d'Eyflamme d'un bond absurde, retombe sur ses deux mains et d'une série de petits sauts agiles se dirige vers la jeune femme étendue.

"Elle est réveillée maitre, fait semblant"
Mériah (baillonée): "MMSa...e.ie de .es.iole!"
La jeune femme s'agite à la façon d'un vers cherchant à bousculer le ouistiti.

- Gast !

Eyflamm enrage. Il est de nouveau confronté à des choix cornéliens. Certes, de peu d'importance : lâcher l'inconnu qu'il tient en joue, au risque d'une réaction malveillante de sa part, bien qu'il n'ait pas l'air hostile et courir s'occuper de Mériah ...

Se fiant au jugement de Mot1 (qui avait repris sa forme de singe entretemps et l'avait abandonné pour Mériah) il jete à l'adresse du nouveau venu :

- Vous avez raison, ce n'est pas vos affaires et je n'ai pas le temps. Tirez-vous d'ici.

Puis il se dirige à grands pas sur Mériah, sortant l'Atout de Gérard de son paquet ( Il devrait être au palais et plus accessible que les autres, qui doivent assurer la galerie face aux invités ).

Dokauss s'attendait à la réaction d'Eyflamm. Il ne manifesta ni joie, ni soulagement. Comme si c'était normal, qu'il y était habitué, à effacer sa présence en quelques mots, gestes. Culot ou charisme? peu importe, Dok' baissa les bras aussitôt puis, tandis qu'il attribuait mentalement des surnoms aux protagonistes - la vierge*, l'excité et l'agonisant-, il prit quelques instants pour analyser la scène du regard: "Hum...ils n'agissent pas dans le secret...ou alors ils n'y tiennent pas plus que cela. Ils ont peut être autorité pour être là. Mais tout ne s'est pas passé comme prévu...ils sont pressés, leur légitimité n'est pas totale. C'est la vierge qui les interesse. Ils sont là pour elle? Sans doute, vu qu'ils l'ont épargné. A moins qu'elle soit juste plus veinarde que les deux cadavres. A moins que ce soit elle qui les ait soustiré à leur misérable vie...Oui! ça y est j'en suis sûr: j'ai faim", pensa t-il rapidement.

Du coin de l'oeil, il nota que l'agonisant fouillait les charriots. Ils ne savaient pas ce qu'ils contenaient...c'était donc bien eux qui avaient attaqué. Se cherchaient ils des bonnes raisons?
Du coin de l'autre oeil, l'excité avait sortit une carte. Ça sentait l'organisation -presque efficace?- tout ça. Ils n'agissaient pas seuls. Peut être même pas pour eux. Cela restait à prouver.
Et en jetant tous ses yeux sur la vierge, il remarqua qu'elle gigotait comme un animal qui vient d'être capturé et qui sait qu'il va finir dans l'eau bouillante.

Pour trouver la solution à cette équation à plusieurs inconnues -Dok' connaissait à peu près les vecteurs et les signes-, la question était donc:
"Qui est la vierge?"

Question, que Dokauss posa à voix haute, en connaissance de cause.




*Vierge: de toutes évidences, il a hésité avec "la veuve", mais une si jolie jeune femme a droit au bénéfice du doute.

Esmeyn attrape une arbalète et la charge. Il s'éloigne de quelques pas et tente de tirer sur la lourde caisse cadenassée. Il s'agit surtout d'un test pour vérifier qu'aucun sortilège de protection ou autre ne l'entoure. S'il ne se produit rien d'anormal, le jeune homme utilise sa lame éclatante pour tenter de trancher les différents cadenas et ainsi permettre l'ouverture de la caisse.

Sans toutefois le regarder ni même sembler s'intéresser à lui, Esmeyn répond au nouvel arrivant :

- Une sorcière...plutôt douée d'ailleurs...mais apparemment pas suffisamment...

L'Atout de Gérard ne fonctionne pas, même si celui ci est
froid, rien... rien de rien..Quelques chose ne marche pas...un étrange ressenti
au contact de la lame.

Dans la caisse Esmeyn finit par découvrir un mécanisme gigantesque et
diaboliquement compliqué. Rouages, pistons le tout d'une complexité hors norme.
Parmi cet amas de métal soigneusement agencé se distingue une sphère métallique
avec un bouchon ouvert. La sphère est vide. Après quelques minutes de réflexion
commune ou non. Vous en déduisez qu’il s'agit là d'une bombe. Ne manque que la
poudre.

La situation semble enfin suscité un certain intérêt chez Esmeyn. Une bombe fonctionnant grâce à de la poudre...Une poudre susceptible d'être détonante en Ambre donc...

Faire le lien avec les armes automatiques de Corwin n'est pas bien difficile. Qui donc pourrait bien vouloir reprendre la technique du prince à la rose d'argent à son propre compte, sachant que la bombe dénote une volonté plus destructrice qu'autre chose ? Les pistes sont nombreuses, trop en fait.

L'image d'un lion rampant qui éventre une licorne passe devant ses yeux durant un instant.

Un sourire amusé se dessine sur son visage alors qu'il se tourne vers Eyflamme et Mériah. Apparemment, le fils de Flora ne semble pas réussir à joindre la personne représentée sur l'atout. Tant pis.

Il retire son gant de la main gauche et fait tourner presque mécaniquement son alliance autour de son annulaire. Un tic.

Il retire de son propre paquet d'atout la lame représentant Random et tente d'initier le contact.

Dans la position ou il se trouve, l'inconnu peut voir son visage brûlé. Avec une pointe d'ironie, il lui dit :

- Un barbecue qui a mal tourné...

Eyflamm s'approche de Mériah et vérifie ses liens et son baillon et la fouille sommairement (avec certains égards tout de même, respectant son rang supposé).

- Tenez-vous tranquille, il ne vous sera fait aucun mal.

Non qu'il ne doute pas de son identité, mais la situation n'étant pas vraiment adaptée à un interrogatoire, il surveille Mériah au plus près, tout en évaluant la situation :
d'un côté, Mériah, sorcière apparement, prisonnière, à faire parler ; d'un autre, Esmeyn, blessé, mais apparement régénérant très bien, fouinant à droite à gauche ; ensuite, ces chariots remplis d'armes, le buste de Vialle ; d'un autre, cet inconnu qui débarque là au-milieu et qui semble vouloir s'incruster. Finalement, c'est peut-être lui dont il faut s'occuper de suite.
Eyflamm trouve cependant étrange la façon dont Esmeyn et lui s'entretiennent. A croire qu'ils se connaissent ... Mais comme il ne connait ni l'un ni l'autre, pour lui, la méfiance s'impose.
Il s'adresse à l'inconnu, l'observant intensément :

- Bien, qui êtes-vous, l'homme ? Qu'est-ce que vous foutez ici ?

Tout ce manège amusait Dokauss. Qui avait bien pu décider d'en faire un duo? ils étaient comme deux éléments opposés: l'eau et le feu. Chacun agissait indépendamment de l'autre, sous l'autorité de personnes différentes, avec des comportements différents, des priorités différentes. Sans la moindre communication -ou presque- et sans trop se porter d'attention. Mais il ne fallait pas s'y tromper, ils avaient mené cette action ensemble. C'était une certitude. Tels des duettistes solitaires -le paradoxe ne peut pas être mieux exprimé-. Pour le moment, cela tenait la route.

Et, tandis que l'eau reprenait forme inévitablement -et n'hésitait pas à parler au second degrés-, le feu se réveillait déjà pour trouver quelque chose d'autre à consummer :

"- Waf, qui êtes-Waf, WoafWaf ? Qu'est-ce Waf vous Waf Woaf ?"

C'était à peu près ce qu'entendit Dokauss. Il n'eut pas l'air de réagir aux aboiements, comme si il tenait absolument à conclure un raisonnement qu'il avait entamé. Et rien ne pouvait l'en sortir. Un silence ambigü s'imisca donc pendant quelques secondes avant que "l'homme" ne dise:

"Vous n'aimez pas les échecs, n'est ce pas?" sur un ton qui frisait l'affirmation, "Car si c'était le cas, vous vous demanderiez quelle est la valeur de la pièce que vous avez fait tomber" continua t-il en montrant la jeune femme d'un léger mouvement de sa canne. Visiblement il profitait de la question d'Eyflamm pour lui exposer un raisonnement.

"Ceux qui vous ont envoyé ici pensaient capturer un cheval en pleine course. Au lieu de cela ils vont se retrouver avec une tour esseulée entre des murs étroits. Voir pire: un pion sacrifié. Quelle déception! Ce mouvement pourrait être un leurre, une manœuvre de diversion. Peu importe! Il y a des pièces maitresses plus importantes qu'elle dans votre partie."
Il chercha dans le regard d'Eyflamm ce petit rien d'étincelle d'interet pour cette vision stratégique de la scène:
"La vraie question ici est donc de savoir quel sera le prochain mouvement de ces pièces là? Et ça, il n'y a qu'une personne dans cette pièce qui soit susceptible de vous le dire. Et ce n'est pas moi!" conclut il sur un ton agacé. Dokauss soulèva sa canne d'un geste élégant pour la poser sur le creux de son épaule, et rajouta:
"Evidemment, je dis cela en partant du principe que vous n'êtes pas seulement des pions qui acceptent leur propre sacrifice aveuglèment. Que vous êtes donc des pions doués d'ambition et qui veulent atteindre l'autre bord de la table. Mais évidemment, si on parle de promotion, il n'y aura peut être pas de la place pour vous deux..."

Eyflamm avait posé une simple question, Dokauss avait répondu -Eyflamm avait été bien urbain d'écouter la réponse- par une question compliquée. Et ce dernier regardait désormais son interlocuteur avec des yeux en attente d'une réaction sensée -sensée pour lui-.

Esmeyn se saisit de l'atout de Random et tente de contacter
le roi d'Ambre, Grand Prêtre de la
Licorne qu'il vient de railler il y a peux...Quelques minutes
passent...

Il te semblerait que de l'autre côté de la lame on refuse de t’écouter!


Sur le corps sensuel et nerveux de la jeune femme Eyflamme trouve quelques
bijoux sans importance, une dague et un trousseau comportant une dizaine de
clefs.

Mériah te jette un regard furieux emplie de colère sensuelle, le pétillement de
son regard enflamme tes sens. C'est surement pour elle que l'on dit un jour.

"Tu es tellement plus belle quand tu es en
colère".

La réponse de l'inconnu l'irrite profondément.
*Cet abruti se fout de ma gueule en plus ! Et l'autre qui fait mumusependant ce temps ! Il pourrait bouger son cul et s'occuper de ce gêneur ! Je déteste les courtisans ! Bon, un peu de sang-froid, sinon on ne va pas y arriver ... *
Eyflamm se resaisit, préférant ignorer la tournure grand-guignolesque que la situation prend, en quelques minutes.
Il offre un grand sourire à Mériah et lui souffle :
- Chht, restez sage, je n'en ai pas pour longtemps.
Pour l'instant, il a deux priorités.
Interroger Mériah n'en est pas une, compte tenu de la présence du gêneur.

Esmeyn abandonne la tentative de contact d'atout. Plus pour lui même qu'autre chose, mais tout de même suffisamment audible pour les autres :

- Père avait raison, Random est vraiment un sacré idiot...et borné avec ça...

Le jeune homme essaie cette fois de joindre la princesse Florimel, tout en observant le manège d'Eyflamme.

Eyflamme tend les mains vers le buste de Vialle, dès le premier contact celui commence à tomber en poussière se désagrégeant lentement en un sable fin et légèrement marbré. Le sable lui même se met à disparaitre perdant toute consistance...perdant toute réalité. A aucun moment Eyflamme n’a perçu la présence d’un atout.

Il suffit d'un regard à Eyflamme pour saisir le mécanisme bien huilé de cette machine infernale, la bombe quoique complexe et finement ouvragée se révèle assez simple à comprendre pour lui. Basée sur une technologie liée à la vapeur d'eau il lui suffit de dégoupiller un petit bouchon de cuivre rendant ainsi l'objet inutilisable.

Eyflamm peste quant à la perte du buste.
- Fichtre et foutre, quelle guigne.
Il jete un oeil vers Mériah :
* Il faudra que tu m'expliques ce que c'était, ma belle ...*
Après analyse de l'engin, Eyflamm en retire le petit bouchon, qu'il range dans une de ses poches.
* Cela devrait poser suffisamment de problèmes pour le faire fonctionner ...*
Ceci fait, il retourne auprès de Mériah, Mot1 le rejoint sur son épaule.

A ce même instant Eyflamme voit un rat, grignotant les liens de Mériah, la jeune femme tire suffisamment fort pour les craquer la corde qui lui enlaçait les mains. Les jambes toujours ficelées elle redresse son buste d’un mouvement rageur.

"Oh oui ! JE vais t'expliquer mon mignon!"
Dans la main droite la sorcière tient l'étrange baguette de laquelle s'échappe déjà un petit nuage violacé.

"IiiIiiK IIiIkkIiiK"
L'infâme petite créature te fixe elle aussi de ses yeux rouges et malicieux, faisant un petit tour sur ses pattes arrières dressant ses doigts griffus vers le ciel.

Eyflamme se trouve à deux ou trois mètres tout au plus de Mériah alors qu'il avançait dans sa direction. Instinctivement et sans perdre une seconde Eyflamme à le temps de voir les restes calcinés de la tenue d'Esmeyn...et à coup sur...plus de baguette.

Esmeyn quand à lui vient de sortir un nouvel atout de sa poche, tandis que Dokauss semble observer la scène d'un air détaché et distant.

- Et merde, fait chier !

* C'est reparti ! *
Instinctivement, Eyflamm lance un de ses stylets sur Mériah, visant la cuisse.
Il le suit illico, armé du sabre dentelé "emprunté" à son adversaire précédent.
Priant pour qu'elle n'ai pu régénérer son sortilège électrique.
Pendant ce temps, Mot1 se rue sur le rat.

Voyant la libération de Mériah, Esmeyn interrompt une nouvelle fois sa tentative d'atout. Décidément...

Il joue machinalement avec son alliance avant de remettre son gant, et dégaine sa lame éclatante. De sa main libre, il attrape une des chaises et la balance en direction du rat. Dans un second mouvement, il récupère une autre chaise et fonce en direction de Mériah et du rat, chaise dressée entre lui et eux, à peu près au niveau de son visage.

Il compte s'attaquer au rat en priorité, puisqu'Eyflamme s'occupe déjà de la sorcière, mais si une opportunité de mettre hors jeu Mériah se présente, il la saisit.

Eyflamme lance son stylet sur Mériah. La lame effilée vient se plantée
dans le mollet de la jeune femme qui esquisse un mouvement réflexe.
Mériah pousse un cris de douleur. Le nuage violacé se développe tout
autours de la jeune femme...


Malgrè sa décontraction apparente Dokauss se crispe soudainement. Les rides de la concentration s'affichent sur son visage.



Esmeyn joue avec son alliance,interrompt son contact, dégaine sa lame et se saisit d'une chaise...


Mot1 saute immédiatement sur le rat . Toutes pattes dehors en poussant
des petits cris. Juste avant de s'en saisir le rat disparait en poussant un cri moqueur "HiiK Hiik"

(HJ attendre avant de répondre)

Mériah disparait à son tour laissant dérrière elle tout ce qu'elle possédait.

Le petit nuage violacé se dissipe lentement autour de la tunique abandonnée. La baguette tombe au sol produisant un petit claquement contre le sol dallé.

Les trois hommes et le petit singe restent plantés là quelques secondes...plus un bruit dans la salle. Esmeyn tient encore sa chaise à la main, Dokauss clignotte des yeux de façon sporadique et Eyflamme imagine Mériah toute nue...

Esmeyn repose délicatement la chaise qu'il a en main et s'installe dessus après avoir remis sa lame à la ceinture. Il vous tourne le dos à 3/4. Il enlève de nouveau son gant, jouant encore avec son alliance et sort l'atout de la femme qu'il souhaitait contacter à l'origine, celle qui fut comme une mère pour lui...Il tente d'initier le contact, se montrant au besoin insistant.

Eyflamm lance une bordée de jurons tous plus abominables les uns que les autres. En colère contre lui-même, d'avoir négligé les avertissements de Mot1, contre l'inconnu qui leur a fait perdre un temps précieux et contre Esmeyn.
De dépit, il ramasse la baguette. Au moins cela, sauf erreur, si elle veut le récupérer, il faudra bien qu'elle vienne le chercher.
Il se tourne vers les deux autres hommes. Sa colère se calme, une lueur flamboyante subsiste au fond de ses yeux.

- Bon, et maintenant, comment on va faire pour retrouver sa trace ? L'un de vous aurait-il une idée en la matière ?

Il se rapproche insensiblement de l'inconnu - son katana dans la main, d'un air menaçant :

- Je m'adresse bien à toi aussi. Car si tu ne trouves pas une raison valable à ta présence ici et une réponse qui me satisfasse, Monsieur le philosophe de mes deux, tu vas tâter de ma lame.

* Au moins, si tu survis, c'est que tu n'es pas qu'un simple crétin qui passait par là, et moi ça me détendra les nerfs ... *