Introduction - Venice (Lucanor)

Lucanor attaque prudemment la voie royale et entame sa route vers Ambre.
Doucement les modifications deviennent de plus en plus pénibles, une étrange sensation de nager à contre courant, d'être tirer en arrière.

Les ombres qu'il croise ne représentent aucun danger, pas de risque, pas d'animosité.

Plusieurs heures lui son nécessaires pour arriver dans le périmètre plus ou moins réel d'Ambre. deux options s'offrent à lui le cercle d'or puis la mer...
ou la majestueuse forêt d'Arden.

Devant le choix cornélien de la route à suivre, je me souvient alors des légendes sur les animaux gardiens de la forêt d'Arden. D'étranges choses y vivent, et même si depuis le temps que je n'y ai pas mis les pieds, cela à du changer, je préfère passer par la voie maritime.

Je me retourne vers Daaku et lui dit :
- Je sais que tu n'aimes pas le bateau, mais nous allons devoir faire avec, je ne veux pas tenter le Chaos et passer par Arden. Viens !!

Et je commence à me diriger vers le Cercle d'Or.

Une fois la décision prise de passer par la mer, je prend la "direction" du Cercle d'Or. J'en ai souvent entendu parler, mais n'y ait jamais mis les pieds. Tous ce qui m'importe est de toutes facons de trouver un port.

Je m'engage donc sur ce difficile chemin pour Ambre. Difficile, car les changements que je peux réaliser me semblent dérisoires tant ils sont infimes.

Aprés plusieures heures, je marque un bon point en nous fesant enfin arriver en vue d'une plage de sable fin. Cela me met en confiance sur ma capacité à rentrer en Ambre. Toutefois, avant de partir à la recherche d'une ville et d'un port, nous décidons de nous arréter. Le voyage jusqu'ici à déjà été éprouvant et la suite promet d'être pire.
Mais avant cela, je met un certain temps pour réusir à faire apparaitre, au détour d'un bosquet d'arbres, une cabane déserté, ainsi qu'un magnifique coucher de soleil. Je m'arrète alors devant la maison et m'écroulle litéralement au sol. Je suis épuisé comme jamais je ne l'avais été depuis l'Epreuve de la Marelle.
Nous bivouquons donc cette "nuit-là" pour nous reposer.

A mon réveil, le soleil se lève à peine sur une mer immobile. Un lapin mort attend devant le reste du feu de la veille. C'est la version du "P'tit déj' au lit", made in Daaku.
Je rallume le feu et le fait cuire pendant que mon ami machouille le sien tranquillement.
Une fois le soleil assez haut dans le ciel, nous reprenons notre route. Les changements de décors reprennent donc, et ma concentration avec.

Au bout d'une paire d'heures, les changements se sont succéder sans rien apporter de mieux que deux ou trois cabanes de pécheurs. Je m'arrète alors tout à coup et m'assoit sur le tronc d'un arbre mort, le visage résigné. Je suis déprimé, je n'avance pas dans ma recherche.
Daaku vient s'assoir à mes cotés, glisse sa tête sur mes genous et me donne un petit coup dans le menton en poussant un soupir.
Il à raison, je dois persévérer. Rome ne s'est pas faite en un jour, paraitrai-t-il.

Une dizaine de minute plus tard, je me relève avec la ferme intention de trouver un navire et avec la certitude que cette pause avait été la dernière. Ambre était proche, presque au bout de mes doigts.

Nous continuames donc à longer la grève, arrivant au bout d'un moment à voir apparaitre le haut d'un phare, au-dessus de la prochaine colline. Encouragé, je m'évertu à continuer mes efforts dans cette voie, à imaginer la ville proche, ainsi que son port.

A chaque déclivités suivantes, un peu plus du décor se plantait. D'abord un petit village, puis une ville de pécheurs. L'effort à fournir est surhumain, je marche au ralenti tellement mes jambes me font souffrirent. Chaque pas me rapproche d'Ambre, mais chacun est aussi plus difficile que le précédent.

Mon Père m'avait prévenu de la difficulté il y a longtemps. Et voilà que mmon esprit pensent à mon père. Quand je le chasse de mes pensées, je me rend soudain compte que mes deux derniers pas viennent de se faire sans efforts, un peu comme quand on sort d'un marais. Je lève alors les yeux, et devant moi se dresse une superbe ville fortifiée, dont on entend les échos du port.
Toute fatigue à disparut de mon corps, je me sens bien.

Je pénètre dans cette ville, en me mélant au flot de paysans. Seul Dakku pose un problème qui est vite réglé quand je dis vouloir me rendre en Ambre.
Je trouve le port facilement, et l'on m'y apprend que le navire Flambant d'Emeraude appareille dans l'aprés-midi pour Ambre. C'est un navire marchand, mais la place ne manque jamais quand on sait monneyer.

Je m'approche du navire et trouve le capitaine. Je me présente à lui sous mon ancien nom de couverture, Herman Horkyys, et lui demande une place pour embarquer. Quelques pièces d'or venue du fond de mes poches arrivent à le persuader, mais je dois aussi donner ma montre en or pour faire embarquer le brave Daaku.

C'est ainsi que je monte à bord du Flambant d'Emeraude qui fint de charger ses marchandises et qui part quelques heures aprés.

La route pour le cercle d'or fut en effet pénible, le
changement d'ombre s'opérait de façon bien plus difficile qu'à l'accoutumée. Le
sentiment étrange de remonter le courant se faisait de plus en plus rude
qu'Ambre se rapprochait de Lucanor.

Lucanor et Daaku se trouvaient en Phomlan.
C'est une ombre monastique, un lieu de pèlerinage couramment pratiqué par la majeure partie des nobles pieux du Cercle d'Or. C'est l'une des ombres du Cercle d'Or encore faiblement manipulable pour les détenteurs du pouvoir de la Marelle. Cependant, cette malléabilité est si subtile qu'elle n'est pas fortement remarquable, ni remarquée.
Le porte parole officiel de Phomlan et représenté par l'archiarchevêque Magnus de Gullen. N'étant pas précisément un royaume, Phomlan ne possède pas d'armoiries officielles représentatives, ou en arborent trop, officieusement.

Depuis quelques jours une pluie continue et froide tombe sur le secteur et
c'est avec une certaine appréhension que le navire chargé de vin s'échappe du
petit port.
Les jours suivants ne firent qu'empirer, la tempête était croissante et le vent de plus en plus rude. Trois jours plus tard la navigation devenait impossible, le capitaine étant incapable de se fier aux étoiles, et même la boussole de bord venait à varier de façon incompréhensible, plusieurs marins étaient déjà passé par dessus bord malgré les réflexes avisés de Lucanor qui en sauva quatre d'une mort certaine.
Au cinquième jour les vagues s'apparentaient à des montagnes et le puissant navire prenait l'allure d'une simple coquille de noix voguant au hasard. Par chance une douce accalmie permit au capitaine de refaire le point. Au 6 ème jour et avant que la tempête ne redevienne incontrôlable le phare de Cabra était en vue.
"Terre...Terre" Hurla la vigie.
Il faisait déjà presque nuit et le ciel ne faisait que s'alourdir d'une nuit humide et crépitante de chaines d'éclairs. En deux petites heures le navire pénétra dans le port de la citée d'Ambre.
Une nouvelle chaine d'éclairs d'une rare violence tonna à la seconde même où le
navire s'amarrait au port. Les rives de celui ci étaient inondées, de nombreux navires s'échouaient sur les quais chaotiques et la population semblait en effervescence profitant de ces moments d'accalmie relative pour vaquer au nécessaire.

C'est sous cette pluie lourde et venteuse que Lucanor posa le pied dans l’éternelle citée.

*Enfin de retour dans cette magnifique cité, elle me manquait. Maintenant que je suis ici, je sais q'elle me manquait.*

La pluie tombe sur le port, la nuit promet d'être houleuse, je vais me trouver une auberge sur les quais. Ces derniers jours en pleine nature m'ont redonné le gout des choses simples, comme un bon matelas et un diner chaud. Je ne pense pas que Daaku rechigne sur un bon ragout, d'ailleurs. Il me reste encore quelques pièces pour ce soir, et demain, je me présenterai au palais.

Le quartier du port est inondé de toute part et les grands entrepôts ont pratiquement les pieds dans l'eau. En remontant vers le haut de la citée Lucanor met le pied dans un quartier plus agréable et découvre de nombreuses auberges.

Daaku fait son effet et régulièrement un citadin fait un pas de côté ou traverse la rue préférant quitter un couvert que de croiser le fauve. Sans perdre trop de temps il s'oriente vers l'ouest de la ville arpentant les pavés de la citée et finit par trouver une auberge au gout du moment. Simple, calme...D'apparence tranquille.
"Le poisson chat"
L'odeur attire tout particulièrement Daaku qui tourne en rond et ronronne même quelques instants. L'auberge est en pierre et couverte d'ardoise noire, une petite écurie longe le
côté droit du bâtiment.

Lucanor entre.
Le lieu est accueillant et chaleureux, la clientèle peu nombreuse dine dans des
alcôves habitant une cheminée, une table en pierre. Un banc de pierre
circulaire fait le tour de chacune d'elle..la serveuse est blonde, habillée
d'une tenue sobre et finement brodée.

"Monsieur..."
la jeune femme regarde Daaku avec une certaine retenue...
"Mmm...euh..Vous désirez?"

Lucanor détaille l'auberge si acceuillante. Il y fait chaud et bon.

"Bonsoir Mademoiselle. Eh bien, je cherche un bon diner, ainsi qu'une chambre, pour moi et mon ami", dis-je en montrant Daaku de la main.
"Ne vous inquiètez pas, il est innofensif."

Aprés une petit pose, je repris,
"Il est habiuel qu'il fasse ce temps à Ambre ? Cela fait longtemps que je n'ai remis les pieds dans la cité, elle n'a pas du changer pour autant..."Je fini ma phrase plus pour moi-même que pour la serveuse, presque comme un soupir.

A la question de la serveuse, je jette un coup d'oeil à Daaku, qui pousse un petit feullement d'assentiment.

Je me retourne vers la serveuse et dis
"Oui, les restes lui iront. Et un plat du jour pour moi."

J'attend que la serveuse aille chercher les plats, m'installe prés de la cheminée. Quand elle revient avec la nourriture, je lui demande :

Pourriez-vous de dire quelles sont les dernières nouvelles à Ambre....à part la tempète, bien sur ? Le roi par exemple, je n'ai pas du venir depuis que Eric..
(Je laisse la phrase en suspend pour qu'elle puisse réponde sans que j'ai à poursuivre, je voudrai tirer des informations récentes d'elle sans lui demander précisément quoique ce soit, limite je l'invite à s'assoir pour parler)

"Oulà...le seigneur Eric n'est plus de ce monde! C'est
l'roi Random qui est assis su'l trône...un bon roi. Une bonne reine surtout
dame Vialle à permise de nombreuses alliances avec le cercle d'or...et elle
bonne avec nous autres"

La serveuse s'en revient quelques minutes plus tard avec ton plat du jour, la
cuisine est excellente. Daaku se lèche les babines en la voyant réapparaitre un
peux plus tard avec une large gamelle de déchets posée à même le sol.

« Nous reste plusieurs chambres… »
Elle semble indiquer un homme en train de causer avec des clients. De bonne stature,
dégarnit il porte un tablier de cuisinier. Remarquant votre conversation il te
salue et désigne un tableau ou sont accrochées une dizaine de clés.
"prenez celle qui vous plaira...on à pas beaucoup de voyageurs en ce moment"

La nouvelle qu'Eric n'est plus ne me chagrine pas vraiment, mais apprendre que mon père est sur le trône me laisse sans voix. J'espère que le temps d'arrèt que je marque n'a pas été trop remarquer, même s'il y a peu de chance que cela soit mal interpréter.

Daaku entre en contact psychique avec moi
"-Random, ce n'est pas ton père ?
-Bien sur que si, il ne peut pas y en avoir d'autres, c'est quelque chose d'innatendu...
-On va être bien traité, je sens que ca va être du bonheur.
-Oulà, ne te réjouis pas trop vite mon ami, être le fils du roi apporte la rancoeur dans ma famille !"

Le retour de la serveuse nous coupe.
Le tenancier nous dit de prendre la chambre que l'on veut, je demande alors à la serveuse
"-Quelle est la meilleure chambre à l'étage ? Une avec vue sur le palais peut-être ?"

J'écoute la jeune femme et lui répond avec un sourire charmant
"-Je vous fait confiance, je prendrai celle-là."

Je finit mon repas tranquillement, observant la salle, le tenancier et la serveuse.
Une fois terminé, je m'approche du tableau des clefs, prend la numéro 7 et m'arrète au pied de l'escalier.
Je dis à la serveuse d'un ton suave
"- Demain, je voudrai que l'on me monte le petit-déjeuner vers 8h je prie, mademoiselle...
...et encore merci pour votre charmant acceuil. Bonne nuit à vous"

Je monte ensuite rejoindre ma chambre, Daaku sur mes talons.
J'entre dans la chambre, me déshabille et pause mes affaires encore mouillés sur une chaise espérant qu'elles ait un petit peu le temps de sécher.
Je me met à la fenètre et mon regard se perd dans la vue de la ville, enin, le peu que j'en vois a travers la pluie qui tombe toujours.

Peu aprés, je vais me coucher alors que Daaku est déjà au pied du lit.

En plein sommeil...on frappe à ta porte...il fait nuit...l'orage tonne...

Le réveil est dificile, mes yeux s'habitue à l'obscurité et aux éclairs qui zèbrent la piece.

Daaku lui est déjà réveillé et alerte, en face de la porte, les crocs découverts. Il est près à sauter et attaquer pour me défendre.

Je m'assoie dans mon lit. Sous mon oreiller, je reprend en main mon paquet d'atout, son contact me rassurant quelque peu.
Nous sommes à Ambre, tout est posible, surtout le pire...

"Entrez"

Mon père ? ici ?
Je met quelques secondes à réaliser. Comme il voit que je suis sans réaction, il recule jusqu'à moi, tout en grognant.

Quand je me remet de mes émotions, je dis à mon père
"Entre, tu est chez toi après tout."

Puis me retournant vers Daaku
"Calme mon ami, c'est mon père, le Roi d'Ambre"
Et l'animal se détend un peu et s'assoit a mes pieds.

Je reviens à mon père
"Installe toi et dis moi pourquoi tu est venu en pleine nuit"

"Parceque..."

Random se ravise, retenant une de ses ellipses habituelles...

"Parceque...je nais pas eu le temps avant...et que j'aime la nuit...Tu t'es décidé à revenir. J'en suis heureux."

Ton père prend place sur le tabouret...et s'adosse au mur gardant l'équilibre sur un des trois pieds en bois.

"Des évènements m'ont remis sur la route, alors j'ai décidé de revenir après tout ce temps. Je voulais revoir cette belle cité, ainsi que ma famille qui me manquait un peu", dis-je en souriant

Je passe une main sur la tête de Daaku et l'entend ronronner gentiment

"J'ai d'ailleurs appris ce soir que tu en été le roi. Félicitations !"
"Mais j'avais un peu peur de ton acceuil, vu que j'étais déjà point très en vue quand tu ma ramener gamin à Ambre."

"Il à du se passer plein de chose depuis notre dernière rencontre quand Eric venait de devenir roi."

"Après avoir appris ta royauté, je me suis dit que la famille verrai d'un mauvais oeil l'arrivée d'un fils caché du roi, peut-être même que mes frères et sœurs m'en voudrait..."
Je laisse ma phrase en suspens en souriant.

"Tu parle d'une fuite de la famille ? une raison particulière à cela ? Enfin....à part le temps paradisiaque régnant ici depuis quelques jours !!"

"Il y a longtemps que je suis parti, je suis surpris de n'avoir toujours qu'un seul frère, mais la position de roi doit énormément t'occuper."

"Pour mes passages en ombre, je les ai trouvés trés difficiles, et mon retour en ombres fut laborieux, plus que tu ne me l'avais décrit, mais comme c'était ma première fois, je ne pourrai le confirmer."

"Se passe-t-il quelque chose de particulier ?"

"Une nouvelle Marelle ? m'exclamais-je étonné, comment cela est-il possible, elle est censé être unique, le centre de ... tout ce qui est de notre coté."
"Je suppose que le Logrus s'en est vu renforcé et que tu parle des Cours quand tu dis nos ennemis."

"Y-a-t'il un moyen de stabiliser la Marelle d'Ambre face à cette autre ?"